Le 6 avril, Attal a annoncé ses « solutions » pour régler le problème de plus en plus dramatique de l’accès aux soins.
Sans surprise, le gouvernement décide de réduire les services rendus à la population et de prendre dans la poche des assurés sociaux.
Parmi les mesures annoncées :
Plus besoin de médecin pour avoir des médicaments ; Aujourd’hui, seul le médecin peut délivrer une ordonnance. À partir de juin, les pharmaciens pourront délivrer des antibiotiques en cas d’angine et de cystite simple. Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des médecins de France, dénonce une « mesure qui se fera au détriment des patients » qui ne seront plus examinés…
Le ministère a osé publier le 17 mars son arrêté organisant le tri social des collégiens, dès la 6e, en « prenant à part » – pour reprendre les termes de la ministre Belloubet – les élèves en difficulté en mathématiques et en français.
Il s’agit, de fait, d’enfermer dès 11 ans ces jeunes dans une logique d’échec scolaire jusqu’à leurs 16 ans, de leur interdire – pour ceux qui n’auront pas le brevet des collèges – l’accès direct en seconde générale et technique ou en seconde professionnelle, et de les parquer dans les classes de « prépa lycée ». Il s’agit de promettre ces jeunes à l’exploitation la plus directe, sans diplôme.
Ces mesures sont en lien avec la politique va-t-en-guerre de Macron et de son gouvernement. La généralisation du SNU (Service national universel) pour les élèves de seconde est ainsi programmée en 2026, juste après la mise en place généralisée des classes de prépa lycée en 2025-2026. Il s’agit donc, aussi, avec ces mesures du « choc des savoirs » de créer un vivier de recrutement pour l’armée.
Le 27 mars, Attal a annoncé une énième réforme de l’assurance chômage.
Une nouvelle fois, le gouvernement envisage :
• La réduction de la durée maximale d’indemnisation « de plusieurs mois »
(passer de 18 mois à14,5 mois) ;
• l’augmentation du temps travaillé pour avoir droit aux allocations chômage ;
• la diminution du montant de l’allocation.
Cette nouvelle réforme va enfoncer encore un peu plus les chômeurs, considérés comme des « profiteurs », en les réduisant à la misère ou en les contraignant à accepter n’importe quel boulot…
Le 27 février, le Parlement européen a voté à la quasi-unanimité* 50 milliards d’euros pour la période 2024-2027 pour financer la guerre en Ukraine.
Le 3 mars, en France, le ministère des Armées a publié la liste et le montant des armes françaises livrées en Ukraine, soit « un soutien de plus de 3,8 milliards d’euros entre le 24 février 2022 et le 31 décembre 2023 ». Sans oublier les 3 milliards d’euros promis par Macron à Zelensky mi-février. Des sommes considérables qui s’ajoutent à la Loi de programmation militaire (2024-2030) de 413 milliards d’euros.
Dans le même temps, le gouvernement
décide de couper 10 milliards d’euros dans les services publics et de s’en prendre à nouveau aux chômeurs et aux malades…
Le 26 février, Macron a déclaré à propos de la participation de troupes françaises et de l’OTAN à la
guerre en Ukraine que « rien ne doit être exclu ».
Le 27 février, le Premier ministre confirme : « On ne peut rien exclure dans une guerre qui agit au
cœur de l’Europe. »
Le ministre de la Défense ajoute que certaines actions militaires « pourraient nécessiter une présence (de soldats français) sur le territoire ukrainien »…
10 milliards de coupes dans le budget de l’État Une politique au service de la classe capitaliste
Deux mois après son adoption, le budget 2024 a été
amputé de 10 milliards d’euros au nom du « remboursement de la dette ».
Les coupes annoncées par le ministre de l’Économie
Bruno Le Maire le 18 février ont été validées par un décret publié le 22 février.
Contrairement à ce que prétend Le Maire, toute la population est concernée : parents, enseignants, malades,
personnes en situation de handicap, chômeurs, jeunes,
artistes…
Le 18 février, au prétexte d’une prévision de croissance revue à la baisse, le ministre de l’Économie,
Bruno Le Maire, a annoncé 10 milliards de coupes supplémentaires dans le budget de l’État pour 2024 (deux mois après son adoption).
10 milliards pour rembourser la dette et ainsi obtenir une bonne note auprès des agences de notation financière Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s qui doivent rendre leur verdict en avril et mai…
Le 30 janvier, le Premier ministre Attal a dévoilé sa « feuille de route » pour les mois à venir.
À nouveau, les chômeurs sont montrés du doigt comme des fainéants. À nouveau, ils sont dans le collimateur du gouvernement…
Le 1er février, la grève – à l’appel des syndicats FSU, FO, CGT, SUD, UNSA – était massive dans les écoles, les lycées et particulièrement les collèges. Dans l’unité avec leurs syndicats, les enseignants, AESH et autres personnels ont multiplié les motions d’établissement avec un même objectif : il faut bloquer l’offensive menée par le gouvernement Macron/Attal/Oudéa-Castéra qui, avec le « choc des savoirs », avec l’acte II de l’école inclusive, avec
la généralisation du SNU, vise à bannir des générations de jeunes du système scolaire.
La nouvelle convention collective nationale de la métallurgie est applicable depuis le 1er janvier.
Dans les entreprises qui ont mis en œuvre la nouvelle « classification », la grande majorité des salariés
ayant une certaine ancienneté subissent un « déclassement » brutal, quelle que soit leur catégorie
socio-professionnelle. Car ce ne sont plus les salariés qui sont classés mais les emplois !