INTERDICTION DES LICENCIEMENTS !
Aucun secteur n’est épargné par le tsunami de suppressions d’emplois déchaîné par les capitalistes à l’occasion de la crise du coronavirus.
« Il y aura des faillites et il y aura des licenciements dans les mois qui viennent », a prévenu le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, le 22 mai dernier.
Quelques jours auparavant, on apprenait que Renault, constructeur automobile, envisageait de fermer quatre sites en France, dans le cadre d’un vaste plan d’économie de deux milliards d’euros, plan qui doit être annoncé le 29 mai. Quatre usines seraient fermées en France : Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne, pour commencer, Flins viendrait plus tard…
Dans le même temps, l’État français, premier actionnaire de Renault avec 15 % du capital, a prévu de garantir un prêt bancaire d’environ 5 milliards d’euros(1) pour le constructeur, sans aucune autre contrepartie que le non-versement de dividendes !
Des milliers de travailleurs et leur famille, les intérimaires, les salariés des sous-traitants vont être mis sur le carreau… pour permettre aux entreprises de rétablir leurs marges de profit et de continuer à réaliser des bénéfices !
D’ores et déjà, à Dreux, à Dijon et à Romainville, des appels communs entre
organisations ouvrières (PG, LFI, POID) ont été adoptés.
Pour le POID, l’urgence est à l’unité pour interdire les licenciements et pour réquisitionner les 400 milliards offerts aux banques et aux patrons afin de sauver les travailleurs et leurs familles !
(1) Rappelons que ces 5 milliards sont puisés dans le plan de 400 milliards voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale, le 19 mars 2020 (voir éditorial).