Le ministère a osé publier le 17 mars son arrêté organisant le tri social des collégiens, dès la 6e, en « prenant à part » – pour reprendre les termes de la ministre Belloubet – les élèves en difficulté en mathématiques et en français.
Il s’agit, de fait, d’enfermer dès 11 ans ces jeunes dans une logique d’échec scolaire jusqu’à leurs 16 ans, de leur interdire – pour ceux qui n’auront pas le brevet des collèges – l’accès direct en seconde générale et technique ou en seconde professionnelle, et de les parquer dans les classes de « prépa lycée ». Il s’agit de promettre ces jeunes à l’exploitation la plus directe, sans diplôme.
Ces mesures sont en lien avec la politique va-t-en-guerre de Macron et de son gouvernement. La généralisation du SNU (Service national universel) pour les élèves de seconde est ainsi programmée en 2026, juste après la mise en place généralisée des classes de prépa lycée en 2025-2026. Il s’agit donc, aussi, avec ces mesures du « choc des savoirs » de créer un vivier de recrutement pour l’armée.
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